Une nuit en enfer
La nuit dernière a été affreuse, horrible.
Je tousse comme une tuberculeuse depuis presque une semaine. Et c'est pire quand je suis allongée alors pour passer une bonne nuit c'est déjà pas idéal. Mais c'est pas encore ça qui m'empêche de dormir. Non. Par contre, hier soir, dans ma chambre, j'avais un invité, un joli mais imposant papillon de nuit. Vous allez me dire qu'un papillon de nuit ça n'a jamais empêcher personne de dormir. Certes. Je vous le confirme. Mais j'ai un chat. Et ma minette, les trucs qui volent ça réveille ses instincts primaires de chasseur. Particulièrement les papillons, parce que niveau taille c'est quand même largement plus excitant que les mouches. Et dans ce cas-là, elle vire monomaniaque. Elle ne pense plus qu'à ça. A la petite bêbête venue mettre un peu d'excitation dans son morne quotidien de chat domestique en appartement. La voilà donc partie à grimper dans les endroits les plus improbables, totalement oublieuse de la délicatesse qui la caractérise, faisant donc tomber sans aucun remords le moindre objet l'empêchant d'atteindre son but. A sauter sur la télé et à s'accrocher au rideau. A miauler comme une désespérée au pied du mur, se chopant très certainement un torticolis pour ne pas quitter des yeux une seconde l'objet de son désir. Et ça a duré comme ça jusqu'à 7h du matin, jusqu'à ce que le papillon s'endorme pour la journée et ma minette avec. Certes il y a eu des moments d'accalmie mais jamais assez long pour que je puisse trouver le sommeil puisque je passais le plus clair de mon temps à tousser. J'ai bien essayé de la mettre dehors mais c'était encore pire puisqu'elle miaule et s'acharne sur la porte comme si elle voulait la creuser pour pouvoir entrer.
C'est pour ça que ce soir je vais me coucher à 23h15. Oui un samedi soir.
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